1. Historique du projet 2. Description de l'ancien instrument 3. Description du nouvel instrument 4. Lexique |
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![]() Historique du projet :L'église de Montolivet, construite dans le style néo-gothique de 1877 à 1879, remplaçait alors une chapelle fondée par Monseigneur Fortuné de Mazenod, premier évêque de Marseille lors du rétablissement du diocèse en 1823, et pour cela dédiée à saint Fortuné. L'orgue a vraisemblablement été construit dans les années qui ont suivi, comme ce fut le cas pour le clocher. En effet, l'inventaire établi en 1906 après la séparation de l'Église et de l'État montre qu'il existait déjà et que le donateur qui en avait financé la construction était décédé. Cet instrument, construit avec des matériaux de qualité inégale, est devenu la proie des insectes xylophages et souffrait de graves difficultés de fonctionnement. En outre, l'un des sommiers (la pièce maîtresse de l'orgue, qui permet d'alimenter les tuyaux en vent) était fendu sur toute sa longueur.
En 1988, la Ville de Marseille a fait procéder à la remise en service provisoire de l'orgue par la société Mattei et Barast. Il s'agissait d'une réparation minimale permettant d'utiliser l'instrument tant bien que mal en attendant une réfection complète. Malgré les traitements insecticides compris dans ces travaux, les dégâts dus aux vers se sont poursuivis dans la console, les sommiers et certains tuyaux. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(Si l'aperçu des dégâts ne s'anime pas, essayez d'utiliser un autre navigateur Internet.) ![]() | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
À partir de 1991, les organistes de Saint-Fortuné ont demandé à la Ville la reconstruction complète de l'orgue. En 1992, suite à la fondation de l'Association des Amis de l'orgue, une souscription a été lancée, qui a permis de montrer aux élus que les habitants du quartier s'intéressaient à ce projet. Grâce aux efforts persévérants de notre association et de nos élus, la Ville a enfin fait expertiser l'instrument en 1998 par Monsieur Jean-Robert Caïn et constaté la nécessité des travaux demandés par notre association. Madame M.-J. Fay-Bocognani, Adjoint au Maire de Marseille délégué aux édifices cultuels, qui menait une politique de restauration des lieux de culte marseillais, a reçu une délégation de notre Conseil d'Administration et nous a assurés que la reconstruction de l'orgue serait mise à l'ordre du jour du Conseil Municipal durant l'année 1999. Effectivement, la décision de reconstruire l'orgue a été prise par le Conseil Municipal de la Ville de Marseille en juillet 1999. Après des mois de tergiversations, les services du patrimoine communal ont découvert qu'ils n'étaient pas à même de gérer ce dossier et ont décidé de faire appel à un technicien conseil du Ministère de la Culture. Le Conseil Municipal a donc voté fin octobre 2000 en vue de lancer un appel d'offres pour le choix de cet expert. Le 7 février 2001, nous avons été reçus par Madame Fay-Bocognani, et nous avons appris qu'on en était à ouvrir les enveloppes contenant les propositions des candidats. Après les élections municipales, Madame Gisèle Weiss a succédé à Madame Fay-Bocognani. Grâce à l'intervention de plusieurs élus du quartier, nous avons été à nouveau reçus à l'Hôtel de Ville le 6 septembre 2001, et nous avons appris que la nomination d'un maître d'oeuvre pour la reconstruction de l'orgue de Montolivet, qui était imminente le 7 février, l'était encore... Cependant, quelques jours après, la Mairie de secteur a reçu des précisions: ce dossier avait subi un retard important en raison des modifications envisagées au sein des structures administratives municipales, mais cela n'altérait nullement la volonté de la Ville de réaliser les travaux. Il s'agissait au contraire de donner une nouvelle impulsion à ce projet et d'atténuer l'effet négatif causé par les retards successifs auprès de notre association. Nous avons finalement appris que l'appel d'offres pour la nomination d'un maître d'oeuvre n'avait abouti à rien parce que les candidats avaient jugé le budget prévu par la Ville insuffisant. D'autre part, suite à la restructuration des services municipaux, Monsieur Jean-Robert Caïn a été nommé le 1er mars 2002 Chargé de mission pour les orgues de Marseille à la Direction Générale de l'Architecture et des Bâtiments Communaux nouvellement créée. Il a aussitôt demandé au Conseil Municipal d'augmenter le budget alloué au projet d'orgue pour Montolivet et de faciliter la nomination rapide (!) d'un maître d'oeuvre. Le vote a eu lieu le 11 mars 2002.
Enfin au mois de janvier 2003 un maître d'oeuvre pour la reconstruction de l'orgue de Montolivet a été nommé par la Ville de Marseille. Il s'agit de Monsieur Michel Colin, professeur d'orgue, organiste titulaire de la basilique Notre-Dame de la Victoire de Lépante à Saint-Raphaël, et depuis deux ans expert organier agréé par le Ministère de la Culture. Monsieur Colin s'est aussitôt mis au travail pour préparer la demande de subvention de la Ville au Ministère de la Culture, et concevoir dans le détail le projet dont les grandes lignes avaient été définies par notre association, en collaboration avec Monsieur Jean-Robert Caïn. Il s'agit de construire dans les buffets existants un orgue neuf à traction mécanique d'une quinzaine de jeux sur deux claviers et pédalier. Cet orgue devrait être mieux adapté à l'interprétation de la musique baroque allemande appréciée dans la paroisse. Une modeste partie de l'ancien instrument devait être remployée, notamment les buffets. Durant l'année 2003 il apparut peu à peu que la demande de subvention au Ministère de la Culture retarderait encore le projet d'au moins deux ans. Après s'être assurée de la participation de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (qui s'élèvera finalement à 44600 euros sur un budget total d'environ 200000 euros), la Ville a finalement renoncé à la demande de subvention au Ministère. Malgré l'aide que nous a apportée Monsieur Christophe Masse, vice-président du Conseil Général, le Département n'a pas apporté de subvention. Le 11 décembre 2003 est paru dans les annonces légales l'Avis d'appel public à la concurrence 2003/230, ayant pour objet la reconstruction de l'orgue de l'église de Montolivet. Cet avis annonçait un délai d'exécution de 18 mois, et prévoyait le commencement des travaux en mars 2004. Les candidats à cet appel d'offres devaient envoyer leur dossier de candidature avant le lundi 5 janvier 2004, 16 heures. La commission qui a ouvert les plis s'est réunie le mardi 17 février et a choisi cinq facteurs d'orgues pour l'appel d'offres restreint. Au mois de juin 2004, les cinq candidats choisis parmi neuf concurrents qui se sont présentés ont été informés et ont reçu le cahier des charges pour rendre leur devis fin août. Il s'agissait des entreprises suivantes: Manufacture Provençale d'orgues (Carcès), Pesce Frères et Fils (Pau), Rudolf-von-Beckerath (Hambourg), Karl-Schuke (Berlin), Schumacher (Belgique). Les devis de Beckerath et Schuke ont été écartés car ils sont arrivés hors délai en raison de difficultés postales. Lors de sa séance du 14 décembre 2004, la Commission des Marchés Publics de la Ville de Marseille a attribué la reconstruction de l'orgue de Montolivet à l'entreprise Pesce Frères et Fils, de Pau. L'ordre de service a été donné en mars 2005 pour 18 mois de travaux, délai maximum. En mai 2005, lorgue a été démonté. La tuyauterie a été immédiatement transportée à léglise Saint-Michel, place de lArchange, pour être réutilisée dans la restauration du grand orgue. Une partie du matériel, inutilisable, a été portée à la déchetterie. Les buffets, démontés, sont partis dans les ateliers Pesce à Pau pour être réutilisés dans le nouvel instrument. En août 2006, le montage de l'orgue en atelier commençait. En octobre, on entreprit les travaux de peinture de l'église et la réfection de la toiture, qui devaient retarder le montage de l'instrument, mais étaient absolument indispensables. ![]() | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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En février 2007, l'orgue était presque fini en atelier. En mars, le buffet agrandi est décoré sur place par Alain Cornil. Alain Cornil, spécialiste d'art sacré habitant le quartier, est connu à Marseille pour la décoration de divers autres buffets d'orgue. En avril enfin, après Pâques, le montage commençait. Les semaines suivantes, Gilbert et Stéphane Pesce se consacraient à l'harmonisation. Le dimanche 13 mai, 6e dimanche de Pâques, après un ultime nettoyage des soupapes, l'orgue accompagnait pour la première fois la messe paroissiale dans l'émotion générale. À la sortie de la messe, l'étoile tournante suscitait une curiosité nouvelle. Le dimanche 17 juin 2007, l'orgue a été béni au cours de la messe paroissiale par le Chanoine Duménil, représentant le diocèse, en présence de la communauté polonaise, renforcée de trois jeunes prêtres de Poméranie, récemment ordonnés, avec la participation du flûtiste Georges Minassian et du Choeur de Montolivet. Le 1er juillet 2007, le nouvel orgue a été inauguré par le concertiste néerlandais Sietze de Vries en présence des élus et dans une église comble. Après avoir séduit l'auditoire par une improvisation sur un célèbre Noël provençal du XVIIe siècle, Sietze de Vries a capté l'attention de la foule, sensiblement excitée, par des oeuvres de Buxtehude et improvisé vingt minutes sur le Psaume 42 du recueil huguenot.
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Description de l'ancien instrument:Petit instrument romantique de neuf jeux à traction pneumatique, il était favorisé par des dispositifs compensant le manque de jeux, et surtout par la remarquable acoustique de l'église. Mais cet orgue, ravagé par les insectes xylophages, a dû être remplacé par un nouvel instrument conservant les anciens buffets, assortis à l'esthétique de l'église. |
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CompositionGrand-orgue (61 notes: ut1-ut6)
Récit expressif (61 notes: ut1-ut6)
Pédale (32 notes: ut1-sol3)
Accouplement, tirasses G.O. et R., octave aiguë, octave grave, octave harmonique, combinaisons.
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Ci-dessus la console. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Description du nouvel instrument:Les buffets ont été agrandis en hauteur et en profondeur, et dépassent maintenant la tribune par un porte-à-faux d'environ cinquante centimètres. Le buffet est contient toujours le grand-orgue, ainsi que la première octave de la pédale, laquelle jouit d'un ravalement de trois notes et descend donc jusqu'au la. Le grand-orgue bénéficie d'une mécanique suspendue, et la console est placée en fenêtre, attenante à ce buffet, permettant à l'organiste de voir l'autel à sa droite. Dans le buffet ouest se trouve le positif, dont la transmission est semblable à celle d'un positif de dos, ainsi que la suite des tuyaux de pédale. La décoration des buffets (faux marbre, dorures) est à la fois inspirée du style baroque et assortie aux couleurs des colonnes de l'église et des ex-voto situés derrière l'autel.Composition
Grand-orgue (56 notes: ut1-sol5)
Positif (56 notes: ut1-sol5)
Pédale (33 notes: la0-fa3)
Rossignol, Carillon. |
La console.
La façade du grand orgue.
Détail de la console. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L'orgue de Chantepie (Ille-et-Villaine) :
| Le facteur d'orgues:Lentreprise Pesce Frères et Fils est une entreprise familiale fondée à Pau (Pyrénées-Atlantiques) en 1949 par Antoine Pesce. Elle est actuellement menée par Gilbert et Michel Pesce, fils du fondateur. Stéphane Pesce, fils de Gilbert, y travaille aussi. Cette entreprise est attachée à un travail entièrement artisanal, évitant lemploi de pièces préfabriquées. Elle a réalisé un nombre assez important dinstruments neufs, principalement dans lOuest de la France. Parmi ses réalisations récentes, inspirées du style baroque-allemand, citons lorgue de léglise réformée dOrthez (Pyrénées-Atlantiques) et celui, plus important, de léglise paroissiale du Sacré-Coeur à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Dernier travail inauguré avant le démontage de lancien orgue de Montolivet : la restauration complète du grand instrument Cavaillé-Coll de la Basilique du Rosaire à Lourdes.
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Lexique
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